Arzon. Sur 2 300 bateaux immatriculés, seuls 20 % cotisent à la SNSM !
Depuis presque dix ans, des bénévoles soutiennent, au travers de différentes actions, la SNSM. 80 000 € sont nécessaires pour faire tourner la station d’Arzon toute l’année.
Il est maintenant de tradition de remettre, après le Mille Sabords, le fruit de la collecte annuelle en pièces rouges des commerçants. Stéphanie, l’active bénévole de la collecte, a le sourire du cœur, elle a annoncé à tous les résultats des cinquante-neuf tirelires déposées chez les commerçants. Plus de 56 000 pièces ont été comptées durant 24 heures, pour un montant de 4 879 €. Plus 20 % par rapport à l’année passée. « Merci pour ce soutien permanent. Le sauvetage de la vie humaine est gratuit, mais les supports payants, précise le président de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), Stephan Claverie. Ça a été une année très riche pour la SNSM, mais aussi pleine de chagrin pour l’ensemble de la communauté, après le 7 juin (NDLR : trois sauveteurs ont perdu la vie aux Sables-d’Olonne). Il y a une grande réflexion de menée sur les bénévoles assurant des missions de service public. »
Plus de quatre-vingts sorties
« Cette année a été quasiment la même que l’an passé, précise Manu Jacobée, patron titulaire de la vedette Félicien Glajean 145. Nous sommes sortis à quatre-vingt-une reprises : cinquante sur ordre du Cross ; huit transports sanitaires sur ordre du Samu 56 ; dix exercices et une dizaine de sorties, lors de manifestations. Les exercices se font principalement de novembre à avril, période où il y a moins de sorties, pour maintenir l’équipage en forme et s’entraîner sur des avaries de bateaux, par exemple. »
La vedette arrive à mi-vie. Elle partira, courant 2020, à Saint-Malo, pour être complètement révisée et repartir pour une quinzaine d’années. Ces bateaux ont une durée de vie d’une trentaine d’années.
La station recrute
L’équipage appareille en un quart d’heure, avec un minimum de six personnes à bord. « J’ai pris l’habitude de prendre tous les bénévoles qui sont là », explique Manu Jacobée, fier de son équipage. La station peut recruter encore deux sauveteurs, pour arriver jusqu’à vingt. Deux femmes font partie des canotiers.
Le patron de la vedette rappelle aux chefs de bord d’être au fait de la sécurité sur leur bateau, insistant sur l’importance de mettre son gilet de sauvetage, en rappelant que huit noyades sur dix sont dues à son absence.
Déduction fiscale
« Cette année, les gens ont été un peu plus sensibilisés et donc généreux, à la suite du drame en Vendée. Des commerçants ont fait des actions pour envoyer aux familles des collègues », explique Manu Jacobée. Il déplore toujours que sur 2 300 bateaux immatriculés à Arzon seulement 20 % cotisent. Rappelant la déduction fiscale de 66 % sur le don. « Il n’y a pas que les navigateurs. Il y a aussi les pêcheurs à pied, les promeneurs. Si tout le monde donnait juste un peu… »
Le poste renouvellement de la flotte étant pris en charge par les régions du littoral .
Le loisir à un prix et vraiment qu'est-ce que 20€ sur 1 an pour celui qui dépense son antifouling et autres frais annexes pour son bateau !