Le télégramme Publié le 20 janvier 2021 à 17h00
Arzon met le cap sur la Semaine du Golfe entre interrogations et expertise
Patrice Le Port, pour la Semaine du Golfe, et Martial Crowin, pour Arzon Événements (au centre), se sont retrouvés avec les équipes des deux structures pour poser l’organisation de l’événement nautique, version covid, à Port-Navalo. (Le Télégramme/Catherine Lozac’h)
Ce mardi 19 janvier, Patrice Le Port, monsieur protocole sanitaire de la Semaine du Golfe, était à Port-Navalo. Grâce à son expertise, l’équipe d’Arzon Événements maintient le cap sur mai 2021.
1 Des chiffres et deux réalités
Pour préparer la Semaine du Golfe 2021 du 10 au 16 mai, Arzon Événements, qui gère les animations à terre, peut s’appuyer sur des données chiffrées. « Habituellement en semaine, nous estimons la fréquentation du port à 3 000 personnes en simultané », estime Martial Crowin, directeur de l’établissement public local. Pour la grande parade le samedi, c’est le raz-de-marée : « Arzon a une capacité d’hébergement de 25 000 personnes. On fait le plein. S’y ajoutent plus de 30 000 visiteurs à la journée ».
Avec l’expert Patrice Le Port, recruté par la Semaine du Golfe, deux organisations vont donc être proposées à la préfecture. « Si la Semaine du Golfe a lieu, Arzon doit en être », résume Martial Crowin.
2 Ce qui changera en semaine
« Les organisateurs locaux sont très avancés. Ils s’appuient sur leur expérience de l’été 2020, déjà en configuration covid », apprécie Patrice Le Port, en arpentant les quais. Au port, entre la Criée et les quais, deux espaces clos seront aménagés, en plus du barnum des équipages : une zone restauration, où on consommera assis, et une zone concerts et stands. « Cet été, nous avons bien réussi à organiser des concerts, alors pourquoi pas en 2021 ? », espère Martial Crowin. La programmation fera l’impasse sur les groupes à danser. « Mais ce sera festif et grand public », assure Claude Goupil, chargée de l’événementiel. Les jauges ne sont pas encore déterminées pour chacun des espaces. Comme en 2019, il y aura aussi un espace d’animations sur l’esplanade Pouplier, au-dessus de la Grande Plage, pour disséminer le public.
Il reste encore des questions en suspens, alors que Patrice Le Port en est à sa 6e escale des ports de la Semaine du Golfe. « On organise avec des règles plutôt que de laisser les choses s’organiser toutes seules », rassure l’expert. La mobilisation du public fait partie des inconnues. « Aux concerts de l’été, nous avons été surpris de ne jamais atteindre notre jauge de 400. Il y a une attente culturelle, mais aussi une crainte d’être dans la foule. C’est difficile de savoir quel sera l’état d’esprit des gens en mai… même s’il y a déjà des réservations… », constate Martial Crowin. Il s’attend à un flux moindre que les éditions précédentes. Mais quel sera-t-il pour la grande parade ? Arzon, au bout de la presqu’île, reste un des meilleurs spots pour la grande parade. « On va être obligés d’innover. Ça servira pour les éditions à venir ». Le protocole covid générera des surcoûts : le gel hydroalcoolique bien sûr, des barrières supplémentaires, davantage de personnel de sécurité également, car le filtrage ne sera pas de la responsabilité des 250 bénévoles. « Il faut être prêt, on anticipe avec un plan A, B, C, selon le niveau de contraintes, et D, qui est l’annulation. Notre rôle, c’est de donner de la vie, d’accueillir »