Le Mille Sabords, à Arzon (Morbihan), est aujourd’hui le premier salon européen pour la vente de bateaux d’occasion. Il est né en 1984, après un constat : il manquait un événement commercial nautique à l’automne, entre le Grand Pavois de La Rochelle en septembre et le salon Nautic de Paris en décembre. Au fil des ans, le Mille Sabords est monté en puissance. La première année, le salon a accueilli 60 bateaux et 5 000 visiteurs. Aujourd’hui, on en compte plus de 60 000. Cette année, au deuxième jour du salon, 70 bateaux ont déjà changé de propriétaire.

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Un an de préparation

Une édition du Mille Sabords, c’est un an de préparation. On commence à y réfléchir dès le mois de novembre, ​annonce Sylvie Desmot, la directrice du salon. Après un bilan en novembre, les dix-neuf membres de l’association me donnent une orientation, et je me projette sur l’édition suivante. ​Au début, elle travaille seul, puis, petit à petit, dès janvier, les renforts arrivent dans les bureaux. On réfléchit sur le plan média, puis on envoie les premières demandes de devis.​ En septembre, ils sont cinq à plein temps, et jusqu’à 21 salariés et 17 bénévoles durant le salon. A cela, il faut ajouter une bonne centaine de personnes réparties dans les différentes équipes intervenantes, comme l’encadrement, la sécurité sur terre et sur l’eau, les pompiers, la gendarmerie, l’animation, la maintenance, l’accueil, le personnel du port. Une cantine leur est dédiée au calme, pendant toute une semaine.

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Le Mille Sabords évolue avec son temps

Au salon, il y a les exposants qui viennent d’une année sur l’autre. La plaisance, ça évolue. A chaque édition, l’équipe commerciale recherche des nouveautés. Par exemple, cette année, nous avons, entre autres, un constructeur de moteurs électriques et le fabricant d’une nouvelle peinture antifouling. ​Et une première : On a ouvert un stand gastronomique, sous un grand chapiteau avec des places assises, sur le parking nord. Ce sont des producteurs locaux. Il y a un food truck bistronomique, un brasseur et une volaillère installés cette année à Arzon, un ostréiculteur, un torréfacteur, et d’autres encore.

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Les partenaires institutionnels

Le travail avec les partenaires institutionnels, là aussi c’est un an de travail.​ Le Mille Sabords est une association. Nous avons des aides financières et logistiques. Par exemple, la mairie participe à l’installation. Arzon événement a programmé des projections de films et ouvert la maison du port. Et bien sûr, la Compagnie des Ports du Morbihan, qui est notre plus gros partenaire. Ils nous mettent à disposition les places aux pontons et à terre.​ Il faut compter aussi avec les aides du Département, de GMVA (Golfe du Morbihan-Vannes agglomération) et de la Région, l’Union des commerçants, et la Fédération des industries nautiques.

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180 professionnels et 93 particuliers

La veille de l’ouverture du salon, le ballet bien réglé au fil des années commence sur le port du Crouesty. Une semaine avant, les barnums et les chapiteaux prennent place, et les bateaux arrivent. Cela ne s’improvise, il faut un planning précis pour l’installation des bateaux sur terre. Sur les pontons, on guide les embarcations à leur place. ​Au total, le port reçoit, durant quatre jours, 180 professionnels et 93 particuliers. Les équipes sont bien rodées, on essaie d’anticiper la plupart des problèmes. Du coup, on n’est pas stressé », ​conclut Sylvie Desmot.

Yann Quénet, parrain du salon

Avec Bertrand Riguidel, le responsable de la communication et des relations médias, Sylvie Desmot travaille aussi sur le plan média. Cela prend du temps. Cette année, le salon a pour thème : L’océan, une aventure humaine et maritime, avec comme parrain Yann Quénet, celui qui a fait un tour du monde sur Baluchon, un voilier de 4 mètres de long (voir Ouest-France du 31 janvier 2022).

Jusqu’à ce mardi 1 er novembre 2022, le Mille Sabords, au port du Crouesty, à Arzon. Gratuit.