ll ne restait que deux mois de travaux pour achever l’aménagement intérieur du bâtiment de 180 m² construit par Spiru‘Marine. Il avait même été inauguré en octobre 2022 en présence de David Lappartient. Tout semblait sourire à Marie-Gabrielle Capodano, la dirigeante de la SAS jusqu’au refus des banques de la suivre dans cette aventure marine.

« Les banques ont refusé de me suivre alors que mon dossier est soutenu par l’État. Ils ont douté de ma capacité à porter le projet et de la rentabilité de l’entreprise, dit Madame Spiruline, le surnom de Marie-Gabrielle Capodano. Ils m’ont dit aussi que je portais trop de choses et que cela leur faisait peur surtout si c’est une femme. Je l’ai vécu comme une discrimination ».

La vente annoncée sur Linkedin

Dans l’impossibilité de lever le prêt relais de 390 000 € qu’elle demandait, c’est sur le réseau Linkedin qu’elle a décidé d’annoncer la vente du site industriel encore en travaux au bord de la baie de la Palisse à Arzon : quatre bassins en extérieur et un bâtiment de 180 m² qui aurait dû abriter une unité de production de Spiru-Breizh, une spiruline marine 100 % eau de mer. Un investissement de 600 000 €. « Quel gâchis », dit la cheffe d’entreprise.

La perle de spiruline, l’avenir

Mais tout n’est pas perdu. Spiru’Marine ne se résume à cette seule branche industrielle : elle a également une branche innovation avec une branche recherche et développement à Vannes et le Spiru’Lab, une micro usine hébergée à la nurserie du Golfe à Sarzeau. C’est là qu’est produite en petite quantité la Spirubriezh pour produire les perles de spiruline. C’est sur ce produit que Marie -Gabrielle Capodano mise pour les années à venir grâce à un contrat qu’elle a signé avec la possibilité de vendre cette spécialité créée avec un chocolatier meilleur ouvrier de France. « J’ai puisé dans les fonds propres pour honorer ce contrat et on est déjà distribué dans cinq magasins de la région parisienne. En parallèle, j’ai lancé une cagnotte participative pour vendre les perles en précommande pour Noël ».

Une délégation taïwanaise intéressée

Touchée mais pas coulée, Madame Spiruline continue dans les vertus nutritionnelles, cosmétique et pharmaceutiques pour la santé de ce pigment bleu marin. C’est à partir de cette micro-usine qu’elle compte fabriquer le « Booster océanique », le caviar vert et le beurre de mer, à base de récoltes fraîches.